C'est vous qui le dites... L'émotion de Sylvette

Les ateliers étaient au cœur du projet "Saint-Rémy aux chants". Dès l'annonce de leur ouverture, le nombre d'inscriptions important nous a laissé pensé que nos propositions répondaient à un réel besoin. Alors que le projet arrive presque à son terme, nous avons demandé aux participants qui le souhaitaient de s'exprimer sur leur ressenti. Après Philippe et Françoise, l'émotion de Sylvette... 

Je vous fait part de mon émotion

Un jour que j'allais chez une amie (j'étais alors loin de penser en faire une amie car elle était proviseur dans un lycée et j'avais une allergie chronique vis à vis des enseignants tant j'ai souffert de leur attitude à mon encontre).
J'étais, je suis, je resterai gauchère à vie, mais à mon époque c'était une tare... Si bien que j'ai pris en horreur l'école. J'étais la cancre de l'école, celle qui était au fond de la classe, ou bien devant le bureau de l'institutrice, histoire de m'impressionner.

Bref... pour en revenir à nos moutons, ce proviseur a débloqué quelque chose en moi ce soir là ; elle m'a fait comprendre que je n'étais une idiote totalement inculte. Je lui ai parlé de mon amour pour la chanson, de ce manque terrible, de ce vide qui était en moi, que je ne pouvais combler. Elle m'a poussé à faire des démarches pour que je trouve ce qui me tenait à coeur. Une premiére démarche m'a laissé brisée. Je n'ai pas compris pourquoi on m'a rejeté, alors que je demandais qu'à chanter. Cela fait trois ans de ça et je n'en suis pas remise tant on a tout fait pour me casser.

Une autre amie, qui connaissait ce besoin viscéral de m'exprimer par la chanson, m'a dit que Saint-Rémy allait créer ce que nous vivons ensemble "Saint-Rémy aux chants. Elle m'a donné le numéro de téléphone de Marion Chevalier à qui j'ai dit que j'avais envie de venir mais que j'étais vieille. Elle m'a répondu "c'est ouvert pour tous les âges" et donné le téléphone d'Anne.
Je lui ai laissé un message, mais pas de réponse... Imaginez ma déconvenue. Mais j'ai insisté, jusqu'au jour où Anne m'a téléphoné, expliqué ce qu'était Saint-Rémy aux chants et invité à venir.

Je suis venue, j'ai vu mais je ne suis pas partie. Non, j'ai compris que j'allais arrêter de ramer, que j'avais quelque chose de concret entre les mains, que j'allais vivre une expérience unique.
Je vous ai rencontré et apprécié d'emblée. Tous nous suivons le même but : chanter. On s'est amélioré  au fil du temps, et pourtant en ce qui me concerne ce n'était pas gagné car sous mon air bravasse qui n'a peur de rien, se cachent des années de refus de toute part.
Là je me sens chez moi, vous me donnez un culot monstre, et je n'ai pas ressenti un instant en vous un rejet.

Le 29 juin est pour moi synonyme de bonheur, de joie, de plaisir.
C'est pourquoi ce jour-là a une importance capitale : être avec vous, nous éclater dans ce qui nous est cher : chanter à nous péter les poumons !